Né le 3 septembre 1927 d'une mère italienne Theresa Louidjy et d'un père égyptien Said Albaghdady Abaza. Ses parents se sépareront alors qu’il venait d’entrer à l’école Saint Marc d’Alexandrie. Chacun de ses parents va se remarier de son côté. Il aura trois demi-sœurs et un demi-frère du côté paternel et un demi-frère du côté maternel. Il abandonnera ses études pour créer sa propre affaire, un magasin de pièces détachées pour automobile. Mais son projet ne va guère réussir. En plus du volley, le jeune Rochdi aimait beaucoup jouer au billard, il fréquentait alors des clubs où il pouvait pratiquer sa passion. C’est au Club Le Riviéra qu’il va rencontrer le réalisateur Kamal Barakat. Ce dernier va lui proposer de jouer dans son film "La petite millionnaire" en 1948. Mais son père et le reste de sa famille paternelle vont refuser que leur fils devienne acteur. Son père finira par le chasser de la maison quand Rochdi Abaza refusa de renoncer au cinéma. Il rencontre lors d’une soirée regroupant des membres de la communauté italienne un réalisateur italien qui lui proposera de jouer dans ses films. En 1950, il décidera ainsi de partir en Italie pour tenter sa chance dans le cinéma.
N'ayant pas réussi à faire une véritable carrière en Italie, il revint finalement en Egypte pour reprendre sa carrière d'acteur.
En effet, les propositions ne vont pas manquer de la part des producteurs et cinéastes en Égypte. Rochdi Abaza va finir par tourner dans un grand nombre de films. Au début des années cinquante, il aura d'abord des seconds rôles, comme dans "Les enfants de la rue" avec Imad Hamdi en 1952 ou "La conspiration" avec Yahya Chahine en 1953. C’est en 1958 dans "Une femme sur la route" au côté de Houda Soltane qu’il aura son premier grand rôle. Ce fut l’occasion pour Rochdi Abaza de révéler ses grandes performances d’acteur. Il va devenir alors un des acteurs les plus célèbres du cinéma à la fin des années cinquante et début soixante. Il réussit avec talent à interpréter plusieurs grands rôles dans des films restés cultes, comme " "Le deuxième homme" avec Sabah et Samia Gamal", ou "Combat sur le Nil" avec Hind Rostom et Omar Charif en 1959. On en citera encore principalement:
-Le vainqueur en 1952,
- Des femmes de ma vie (Nissa fi hayati) avec Hind Rostom en 1957,
- Je ne dors pas (La Anam) avec Faten Hamama et Yahya Chahine en 1957,
- le 2ème homme (El Rajoul Attani) avec Sabah et Samia Gamal en 1959,
- L'inspecteur de police (Moufatich El Mabahat) avec Youssef Wahbi en 1959,
- Moi et ma mère ( Ana Wa Oumi) avec Tahiya Carioca en 1960,
- Yaisslmah avec Imad Hamdi, Loubna Abdel Azziz et Ahmad Madhar en 1961,
- La femme N° 13 (El Zawja 13) avec Chadia en 1962,
- Le chercheur d'amour (El Bahit An El Houb) avec Nadia Lotfi en 1964,
- Trop jeune pour aimer(Saghira Ala El Houb) avec Souad Houssni en 1966,
- Le combat des professionnels (Sirae El Mouhtarifine) avec Najla Fathi et Mahmoud El Miliguy en 1969,
- L'amour perdu (El Houb El Daie) avec Souad Houssni en 1970
- Quelque chose dans la poitrine (Chay'e Fi Sadri) avec Houda Soltane en 1971,
- Derrière le soleil (Wara El Chams), avec Nadia Lotfi en 1978
- Ils sont intelligents mais idiots (Azkiae Walakin Aghbia) avec Adel Imam en 1980.
Sur un plan privé
Sa vie amoureuse se caractérisa par plusieurs rencontres et mariages.
Il se mariera plus de cinq fois. D’abord avec une chanteuse française, Anne Barbier. Ils divorceront peu de temps après. Sa deuxième épouse fut Florence, directrice d’une troupe de Ballet. Elle était plus âgée que lui de plus de quinze ans. Entre temps, il entame une relation amoureuse avec l’actrice Kamélia. Ce qui provoquera sa rupture avec sa femme Florence. Mais sa relation avec Kamélia s’arrêtera brutalement. Cette dernière va mourir lors du crash d'un avion où elle y était passagère. C’est alors que Tahya Caryoca va se rapprocher de lui pour l’aider à surmonter son deuil. Les deux acteurs se marieront assez rapidement. Mais Rochdi Abaza sera infidèle et Tahiya ne pardonnera pas et demandera le divorce sans tarder. Sur le tournage des "Dix Commandements" de Cecil B. De-Mille où il avait eu un petit rôle il fait la rencontre de Boby, une jeune assistante qu’il épousera si tôt après. Il aura avec elle son unique enfant, sa fille Kismat. Mais cette nouvelle union va se dégrader rapidement en raison de l’addiction aux jeux de son épouse. En effet, cette dernière délaissait complètement leur fille et le foyer. C’est alors que Rochdi décidera de mettre fin à cette union. Pour le tournage du film "Le deuxième homme" il aura comme partenaire Samia Gamal et Sabah. C’est alors à cette occasion que sa relation avec Samia Gamal se transforma en une véritable histoire d’amour suivi d'un mariage. Leur vie de couple durera plus de dix-huit ans. Ce fut au départ un mariage heureux et épanouissant pour les deux artistes reconnaitra chacun d'eux. Mais après quelques années Rochdi Abaza retrouva ses mauvaises habitudes, l'alcool et les interminables soirées entre copains. La goutte qui fit déborder le vase fut son mariage de 48 heures avec l’actrice et chanteuse Sabah au Liban. Humiliée en tant qu'épouse Samia fut très en colère. Lasse et désespérée elle finit par renoncer à cette union qui devenait pénible à supporter avouera elle plus tard. C’est alors que Rochdi Abaza va se remarier avec Nabila Souleiman une cousine éloignée. Apprenant sa maladie et sa gravité, il préférera terminer sa vie libre et sans attache avait-il annoncé.
Dans la vie comme à l'écran Rochdi Abaza fut ainsi caractérisé par un physique plutôt avantageux, il incarna parfaitement le grand brun séducteur à l'écran. Mais il réussit notamment à varier ses rôles, comique ou dramatique, et il incarna avec brio autant le bourgeois, le paysan, le soldat, que le voyou ou le bandit. Atteint d'un cancer, il ne terminera pas le tournage de son dernier film, "Al Aquwiyaa" (Les puissants) en 1980. Il va décéder la même année, le 27 aout à l'âge de 54 ans.
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